La dernière exposition de l’artiste révèle la diversification actuelle de ses pièces.
On y trouve notamment:
– de nouveau des petites maquettes, mais cette fois réalisées avec des matériaux précaires, visiblement de récupération. (Ici: Germinal)
– des assemblages de bouts de bois, qui ne sont pas sans évoquer les collages de Kurt Schwitters et de Hans Arp de l’époque Dada, mais qui ici expriment une certaine vision de la ville moderne. (Ici: Metropolis)
– D’autres assemblages dont le titre, parfois fondé sur un jeu de mots (ici: Nano) est sans équivoque quant à la portée critique du propos. Ce qui est intéressant d’ailleurs, dans l’oeuvre ci-contre, c’est qu’on peut la considérer soit à l’échelle 1 (auquel cas, le personnage a été réduit à une taille lilliputienne à force de se laisser engloutir par les circuits informatiques), soit comme la métaphore miniature d’une réalité à notre échelle d’humain.
– Des collages, comparables à des origami, réalisés à l’aide de bouts de papiers froissés ou déchirés, dont on apprend qu’ils ont été, dans une vie antérieure, des tickets de métro ramassés ou bien encore des contraventions détournées.(Ici: Sol 6). Il manque encore (je n’ai pas d’image) les peintures faites sur des morceaux de bois assemblés – peintures d’apparence abstraite mais où l’on discernera des signes rappelant le configuration d’un parking ou un alignement d’immeubles.
Le communiqué de presse de l’exposition (signé par Marguerite Pilven, et qui n’est hélas plus accessible) explique très clairement la manière dont l’artiste récupère les débris de la vie contemporaine pour y insérer de la poésie, un souffle, un rythme coloré, au-delà même du regard critique qu’il porte sur elle.