Une roue de bicyclette posée sur un tabouret.
Qu’est-ce que cela signifie?
Elle est ronde, évidemment, et elle tourne: peut-être évoque-t-elle les heures, les saisons, les cycles ?
Peut-être, en cette année 1913, symbolise-t-elle la modernité ?
Elle est figée sur un tabouret, où elle tourne à vide : peut-être parle-t-elle de l’absurdité de la condition humaine ?
Eh bien non, c’est une simple roue de vélo, sur un tabouret.
Il n’y a rien de spécial à comprendre.
C’est une roue de vélo.
Et c’est ça le plus difficile : admettre qu’il n’y a rien d’autre .
D’un coup, cela oblige nos habitudes mentales à céder. Cela fait s’effondrer toutes les constructions de notre cerveau.
La clé c’était simplement : s’en tenir à ce qu’on voit.
Marcel Duchamp disait qu’il aimait à la regarder tourner, comme on contemple un bon feu de cheminée.
Absolument !
bravoooooooo